07/01/2013

POSTE DE CHO LACH - VEDETTES VIETNAMIENNES

30 juin 1948 affecté à la Garde Républicaine Cochinchinoise (GRC),
  détaché aux Flottilles Fluviales, Base de Vinh Long
août 1948 poste de Cho Lach secteur Vinh Long

Carte de situation du poste de Cho Lach et la Base de Vinh Long en 1948

1948, poste de Cholach, avec ses fortifications

Emile Tirilly embarque à bord du Champollion à Saïgon le 27 janvier 1949
pour son retour en France après deux années en Indochine.
Le poste de Cho Lach sera détruit par les Viêts le 13 novembre 1949.
Photos transmises cordialement par Gérard Lassaigne dit Gégé - Avec tous mes remerciements.

Flammes dans la nuit

Sur l’horizon noir, une flamme monte dans la nuit. Cela veut dire qu’un poste n’existe plus. Il a été pris et incendié à la suite d’une trahison. Il n’y a pas eu d’assauts, mais la porte de l’enceinte a été ouverte par un complice, les Viêts, silencieusement amassés alentour, se sont rués à l’intérieur. Il leur a suffi de quelques minutes pour égorger le sergent français et les partisans fidèles, s’emparer des armes et du matériel et se retirer après avoir allumé l’incendie. Quand, à l’aube, arrivent des renforts français, ils ne trouvent plus qu’une terre calcinée et des débris humains.…
L’état-major n’a jamais révélé combien de postes sont tombés de cette façon. Mais ils sont nombreux… Si des dizaines de postes sont tombés, des milliers d’autres ont tenu. Quand le chef de poste est « bon », il est presque toujours prévenu de ce qui se trame par ses partisans… Il est même surprenant que dans ces postes où, sur quelques centaines de mètres carrés, cohabitent un ou deux Blancs et des Jaunes, si différents d’eux, les trahisons ne soient pas plus fréquentes…
De toute façon, le chef de poste est condamné, s’il n’a que le poste, si lui et ses soldats demeurent des prisonniers derrière une enceinte, avec les Viêts tout autour. Un poste qui n’est qu’une tête d’épingle dans une campagne viêt-minh est seulement en sursis. Pour survivre, il faut qu’il rallie toute la population jaune d’alentour. La plèbe seule peut le protéger…

À la conquète des nha-qués

Pour le chef de poste, le salut c’est de conquérir la « masse » asiatique qui l’entoure, les milliers de nha-qués qui peinent dans les rizières comme des bêtes… Contre le « système » viêt-minh, les Français procèdent systématiquement à l’« occupation » du pays. C’est une occupation des Jaunes par les Jaunes, car eux-mêmes ne sont pas assez nombreux. C’est une occupation à l’aspect moyen âgeux, où les routes, les rizières et les jungles se hérissent de châteaux forts et de donjons.

Lucien BODARD «l’Humiliation », (Gallimard).
On peut remarquer avec les photos ci-dessous que les plantes elles, n'ont pas souffert.

1948, le poste de Cho Lach à droite

1948, Cho Lach un moment paisible près du poste

1948, Cho Lach, toute l'équipe vue depuis l’entrée du poste

1948, au poste de Cho Lach

1948, le poste de Cho Lach en arrière plan, situé à 18km de Vinh Long dans le delta du Mékong
Cette borne existe toujours aujourd’hui, je l’ai retrouvé en photo sur le net.

1948, Cho Lach, sur la passerelle près du poste

1948, Cho Lach, sur la passerelle menant au quai des vedettes

1948, Cho Lach, les vedettes vietnamiennes du poste à quai,
le garde Tirilly Émile sur l’affût antiaérien de la mitrailleuse Browning de calibre 12,7 mm

1948, on distingue l’inscription CHO LACH sur l’arrière de la dernière vedette à gauche

1948, le Garde Tirilly Émile à la barre d’une vedette vietnamienne

1948, Cho Lach, à la barre

1948, vedette vietnamienne VV62, en patrouille

1948, entre Vinh Long et Cho Lach, sur le Mékong
1948, Cho Lach, un sentier dans la jungle
Pont de singe

1948, des pêcheurs

1948, un marchand de trophées

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